Par Valérie PEIFFER pour LE POINT – 12/10/2023
Saturé. La métropole offre peu d’opportunités. État des lieux d’un marché immobilier en forte tension.
« Nous avons dépassé le stade de la galère. Nous sommes entrés dans la guerre du logement ! », assène d’emblée Sarah Latron-Ruiz, directrice régionale du groupe Colocatère. Cette agence, qui propose des appartements en colocation, notamment à Toulouse, n’a plus rien en stock depuis un moment.
Ce n’est pas Océane qui la contre-dira. Admise en master de management hôtellerie dans la Ville rose, cette jeune femme, qui vivait en Martinique, amis quatre mois pour trouver un appartement : « J’ai tout fait ! J’ai consulté tous les sites possibles et imaginables…J’ai répondu à
plus de 60 annonces et obtenu une petite quinzaine de visites. » Des visites assurées dans un premier temps par sa sœur et son frère, étudiants à Toulouse et logés par le Crous.« Le fait que je ne sois pas sur place a peut-être compliqué les choses, mais mon principal handicap était de ne pas avoir de garant, explique-t-elle. J’avais la garantie Visale (ce dispositif de cautionnement proposé par Action logement protège le bailleur contre les risques de loyers impayés et de dégradations du logement, NRDLR), mais cela ne suffisait pas aux propriétaires. » Arrivée à Toulouse le 11 septembre, deux jours avant sa prérentrée universitaire, sans point de chute, elle a finalement pris une chambre d’hôtel.
« Cela a grevé mon budget et m’a obligée à trouver un meublé. Je n’avais plus d’argent pour acheter un lit. J’ai fais cinq visites, la première a été la bonne, se réjouit-elle, installée depuis le 29 septembre dans son T2 situé à Borderouge, au nord de la métropole. Mais, entretemps, j’avais trouvé un garant. Me voyant en difficulté, mon ancien propriétaire en Martine m’a proposé de se porter caution. Même si j’ai mis du temps, j’ai eu de la chance ! »